Biographie

Originaire de Le Goulet, petit village côtier de la péninsule acadienne, Michel termine ses études secondaires à la polyvalente Marie-Esther de Shippagan en 1982. Dès son jeune âge la musique l’attire, il opte pour la guitare ce qui l’amènera à participer à de nombreux spectacles et à jouer dans les cabarets. Il se dirige à l’Université de Moncton et obtient en 1986 un Bacc ès arts avec spécialisation en français. L’année suivante, il complète une formation en enseignement. Par la suite, il touche un peu à l’écriture et entreprend une carrière en éducation à la polyvalente Louis-Mailloux de Caraquet où il enseigne le français. Artiste dans l’âme, il ne peut arriver à exprimer par la musique et l’écriture ce qu’il veut. Or, en 1998, par un matin de février, longtemps attiré par ce médium, Michel décide qu’il est temps de commencer à peindre. Depuis ce temps il n’a cessé de le faire. Son réalisme attendrissant et sa lumière occupe une place très importante dans ses œuvres. Il a réussi à trouver ce qu’il cherchait. Par le biais de ses pinceaux, Michel nous touche et nous fait s’arrêter devant des scènes que l’on ne voient plus parce que l’on regarde sans voir comme il le dit. Ses acryliques décrivent son coin de pays qu’est l’Acadie. Auto-didacte et déterminé, il veut aller le plus loin possible avec ses pinceaux. Michel nous réserve de belles surprises. Tous ceux qui l’ont rencontré remarquent qu’il a le feu sacré et n’a qu’un seul désir, toucher et éveiller en vous des émotions. On ne peut rester indifférent devant son travail.

 

Démarche

Michel Duguay s’inspire de l’Acadie sous toutes ses formes : la légende, la chanson, le folklore, etc. Le point de départ est souvent un texte qu’il décortique en ressortant les mots clés. Par la suite, il en fait plusieurs croquis qui essaient de saisir l’émotion du texte. Ces peintures deviennent narratives, elles ne sont pas simplement qu’une représentation d’une image, car elles racontent et transmettent une histoire ou relatent des faits. Ses compositions sont souvent faites d’une superposition des deux mondes, c’est-à-dire l’imaginaire par ces formes ou silhouettes dissimulées, et la réalité par la représentation détaillée du sujet. En procédant de la sorte, il s’est doté d’un style personnel qu’il appelle «peinture narrative». Ces tableaux se révèlent en les observant. On découvre des formes, on comprend l’histoire et surtout on ressent l’émotion. C’est justement ce que le peintre privilégie. Selon lui, le tableau est réussi s’il fait naître l’émotion dans les yeux de celui qui le regarde. Saisir l’émotion et la représenter pour la faire revivre chaque fois qu’on met les yeux sur la toile, tel est son défi.

Tout récemment, il travaille sur des expressions de la langue qu’il représente avec l’aide d’un personnage en haut de forme qui devient un peu le narrateur. Ce narrateur, constate, dénonce, interprète, ou propose une explication de l’expression parfois avec humour parfois très sérieusement.